VOYAGE MOUVEMENTÉ DE L’ÉQUIPE NATIONALE DE BASKET EN ÉGYPTE A qui la faute ?
Quelques jours après le voyage mouvementé de l’équipe nationale de basket-ball masculin en Égypte, l’affaire continue de susciter des débats dans les réseaux sociaux.
Entre la fédération sénégalaise de basket-ball, l’instance mondiale de cette instance, le ministère des Sports et celui des affaires étrangères voir même la représentation diplomatique égyptienne à Dakar, on refuse d’assumer ses responsabilités après le refus ces dernières d’accorder les visas à la délégation officielle sénégalaise. Par contre, une chose est certaine, de Dakar à Alexandrie, l’équipe nationale de basket-ball masculin a fait trois jours de voyage. Une situation qui a conduit sans doute à la mauvaise prestation des «Lions» de basket avec deux défaites humiliantes face à l’Égypte et la République démocratique du Congo (Rdc) et une victoire pour l’honneur contre le Kenya.
L’amateurisme de la Fédération
Délégataire de pouvoir, l’instance dirigeante de la balle orange n’a pas tout dit dans cette affaire. C’est dire qu’elle n’est pas étrangère à la situation qu’a vécue les joueurs de l’équipe nationale pour rallier Alexandrie en Égypte pour le compte des éliminatoires du mondial 2023. Ayant pour mission de régler les problèmes administratifs comme les visas, l’administration fédérale, après avoir obtenu un «refus» des responsables diplomatiques égyptiens pour l’octroi de ce sésame, ne devrait en aucun quitter le pays sans ce sésame. En effet, ce qu’on n’a pas pu obtenir à domicile, ce n’est pas en terre étrangère qu’on peut l’avoir. C’est dire qu’après le niet des diplomates égyptiens, la fédération sénégalaise de basket aurait pu saisir directement la Fiba d’autant plus qu’elle est organisatrice de cet événement.
Quel rôle a joué la Fiba ?
Dans des grands rendez-vous sportifs, on notifie à chaque pays participant la taille de la délégation officielle. Et une liste est envoyée à l’instance organisatrice qui à son tour transmet cette missive aux autorités consulaires du pays organisateur basés dans les pays qualifiés à la manifestation pour la facilitation des visas d’entrée. Car il n’y a pas de doute que la Fiba est tenue de dire au pays organisateur de donner un visa à chaque membre de la délégation officielle. Et un refus des autorités diplomatiques égyptiennes aurait pu empêcher la tenue du tournoi qualificatif. Ironie du sort, il n’y a que la délégation sénégalaise qui a été confrontée aux désagréments du visa. A défaut de contacter la Fiba, la Fédération sénégalaise de basket a-t-elle saisi le ministère des Sports par le canal de la direction de la haute compétition ? Une question difficile à répondre pour le moment.
La responsabilité du ministère
Si les services de Matar Bâ ont été sollicités pour l’obtention des visas, qu’ont-ils ? Au vu des conditions difficiles que les différents staffs ont connus tout comme les joueurs, rien de tout. Plutôt le département des Sports sénégalais a contribué à la galère de la délégation. La preuve par les titres de transport. En émettant les titres de voyage, le ministère des Sports a fait preuve d’amateurisme. Comment peut-on quitter le Sénégal, voyager en Afrique et passer par l’Asie de surcroit avec deux escales (Istamboul et Doha). C’est le parcours combattant de la délégation sénégalaise. Pourtant, à partir de Dakar on peut rallier l’Égypte avec une seule escale avec certaines compagnies maghrébines (RAM, Air Algérie ou Tunis Air). Au finish, c’est trois jours de voyage entre Dakar-Istamboul-Doha et Alexandrie avec des résultats pas du tout satisfaisants pour un pays de basket-ball. Le Sénégal, c’est cinq titres de champions d’Afrique, un président de la Fiba Afrique et Fiba Monde aussi.
En réalité, si la Fédération sénégalaise de basket n’a pas de poigne pour disputer un tournoi régulier, les autres parties ont également failli si elles n’ont répondu aux sollicitations de la Fédé. C’est dire qu’il n’y avait pas de pilote dans l’avion !
Ameth Tidiane DEME