Un intense lobbying pour faire annuler le procès Mame Mbaye Niang – Ousmane Sonko
L’ancienne ministre Ndioro Ndiaye, l’architecte Pierre Goudiaby Atépa, tout frais Président du Club des Investisseurs sénégalais, Alioune Tine. Telles sont les personnalités regroupées au sein d’un comité de médiation, parrainé par une organisation proche du Parti démocrate américain ( la National Democratic Institute, dont le représentant au Sénégal est le Béninois Alain Ayadokoun) et l’Afrikajom Center (Think tank créé par Alioune Tine), dont le but est de faire annuler le procès Mame Mbaye Niang – Ousmane Sonko. Initialement prévu le 15 mars dernier, l’audience a été renvoyée jusqu’au 30 mars.
Les semaines ayant précédé ce renvoi mouvementé – rappelons que Ousmane Sonko a été hospitalisé plusieurs jours après les incidents de cette journée – Jeune Afrique (JA) révèle que ces personnalités ont mené une intense campagne de lobbying pour parvenir à une sortie de crise.
JA renseigne que le groupe a rencontré l’Archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye, ainsi que le président de l’Association des imams et oulémas du Sénégal, Oumar Diène, qui “ont fait part de leurs vives préoccupations quant à la situation politique du pays et de leur disponibilité à œuvrer pour un retour au calme”.
Une diplomate des Nations-Unies a également été sensibilisée sur la question.
Durant cette campagne de médiation, Alioune Tine a, même, essayé de convaincre Mbaye Mbaye Niang de retirer sa plainte. Une requête rejetée par le ministre du Tourisme.
Alioune et Cie ne désarment pas, toutefois, selon JA puisque des rencontres sont prévues avec le ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall et les responsables de l’Union des Magistrats du Sénégal (UMS).
Pour rappel, le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang poursuit Ousmane Sonko pour diffamation, injures et faux. Il lui reproche d’avoir déclaré qu’il avait été épinglé par un rapport de l’Inspection générale d’Etat (IGE) pour sa gestion d’un fonds pour l’emploi des jeunes.
Les textes en vigueur prévoient une radiation des listes électorales, et donc une inéligibilité, dans certains cas de condamnation. Ousmane Sonko risque donc d’être déclaré inéligible pour la présidentielle de 2024, s’il est condamné.