TABAXAAT SENEGAL AK WA DIASPORA sur le processus politico-électoral
«Il y a des violations graves constatées…»
Boubacar Séye d’Horizon Sans Frontières et ses camarades de l’organisation dénommée ‘’Tabaxaat Sénégal Ak Wa diaspora’’ sont d’avis que «manifester est une manière d’exprimer un avis sur une situation du moment en invitant tous ceux qui le partagent à se retrouver pour rendre cette expression plus visible et coordonnée dans une action de solidarité.» Selon eux, «la Constitution du Sénégal reconnait ce droit à tout citoyen sénégalais qui désire exprimer et exercer ce droit quelle que puisse être la période électorale.» Une occasion pour indiquer qu’ils ont suivi «avec beaucoup d’attention les échanges entre les acteurs politiques et l’État du Sénégal à travers l’administration qui gère le processus électoral.» Et, croient-ils savoir dans une déclaration rendue publique hier, «il a été noté de graves violations des droits des citoyens à travers des communiqués et/ou arrêtés ministériels.» Pour eux, «cette gestion catastrophique du processus électoral à l’étape actuelle des choses, interpelle la conscience des acteurs et des citoyens de manière générale et appelle à beaucoup plus de vigilance et de mobilisation pour faire respecter la démocratie dans un État de droit. Dans la tradition électorale au Sénégal, les forces de l’opposition ont toujours manifesté leur désaccord soit en appelant à une marche de protestation, à un sit-in ou autre forme de protestation en adéquation avec la situation du moment.»
A cet égard, M. Séye et ses camarades expriment leur «plus vive indignation devant ces mesures que l’administration tente de mettre en œuvre pour étouffer toutes formes d’expression démocratique du peuple sénégalais.» Non sans inviter «toutes les forces vives à condamner sans réserve de telles manœuvres.» Sans détours, ils estiment que «si les Institutions garantes de la stabilité du pays ne jouent pas pleinement leur rôle, le culte de l’intimidation et de la violence, risquerait de plonger le Sénégal dans un chaos total.» C’est pourquoi ils alertent l’État du Sénégal «sur les conséquences d’une accumulation des frustrations des populations qui peuvent constituer un lourd passif vers une menace de la stabilité et de la paix au Sénégal.» Ils considèrent également qu’«il urge d’activer tous les leviers qui peuvent agir positivement au rétablissement du respect des principes démocratiques, seul gage d’une stabilité et d’une paix sociale.»
Autant de raisons pour recommander «fortement à l’administration chargée d’organiser et de superviser le processus électoral, de veiller à ce que le droit de chaque citoyen soit respecté et protégé. Faute de quoi, l’administration sera tenue comme l’unique et seule responsable de toute réaction des populations pour préserver et défendre leur droit constitutionnellement reconnu.» Pour terminer, ils invitent «à la mobilisation et à l’union de toutes les forces démocratiques contre cette tentative d’intimidation et de non-respect des droits au Sénégal, pour des élections libres et démocratiques. Et, vu les défis et les enjeux géopolitiques, géoéconomiques et éco-stratégiques du moment, nous faisons appel à l’éthique de conviction et de responsabilité pour faire taire nos intérêts irrationnels et leurs instrumentalisations politiques afin d’éviter une fracture sociale.»
Oumar WADE