Soudan : deux mois de guerre et toujours pas de sortie de crise
Après deux mois de combats meurtriers, le conflit au Soudan a connu une nouvelle escalade avec le meurtre d’un gouverneur dans la région occidentale du Darfour, où les témoignages sur des violences de grande ampleur contre les civils se multiplient.
Les affrontements, qui ont pris au piège des millions de civils, ont éclaté le 15 avril dans ce pays d’Afrique de l’Est, l’un des plus pauvres du monde, entre l’armée, commandée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), du général Mohamed Hamdane Daglo.
« Même en imaginant le pire, nous ne pensions pas que cette guerre durerait si longtemps », a confié jeudi à l’AFP Mohamad al-Hassan Othman, un habitant du sud de Khartoum qui a fui. « Nous ne savons pas si nous rentrerons chez nous ou si nous devrons commencer une nouvelle vie », ajoute-t-il.
Les combats se sont jusqu’à présent essentiellement concentrés à Khartoum, la capitale, comptant cinq millions d’habitants, et dans la vaste région du Darfour, dans l’Ouest, frontalière du Tchad, déjà meurtrie par une guerre civile dans les années 2000.