Procès de Bougane à Tamba : le témoignage accablant du gendarme Gackou qui complique sa situation

Bougane Gueye Dany, chef du mouvement politique Gueum Sa Bopp et candidat aux élections législatives prévues le 17 novembre 2024, est jugé ce mercredi 30 octobre au tribunal de grande instance de Tambacounda, au Sénégal. Ce procès en flagrant délit intervient après son arrestation le 21 octobre, survenue alors qu’il se rendait dans l’est du pays pour distribuer de l’aide aux sinistrés des inondations. Il est accusé de « refus d’obtempérer », « rébellion » et « outrage à agent » après avoir tenté de franchir un barrage de gendarmerie.

Procès de Bougane : Suivi Complet des Événements :

11h30 : Reprise de la séance
La journée d’audiences débute avec une reprise officielle à 11h35. Dans la salle, on remarque la présence de plusieurs figures influentes de Samm Sa Kaddu, un mouvement citoyen engagé. Barthélémy Dias, Thierno Bocoum, Thierno Alassane Sall, Assane Diouf, Pape Djibril Fall, et Abdou Mbow se sont déplacés pour soutenir Bougane, témoignant ainsi de l’intérêt médiatique et politique que revêt cette affaire.

11h50 : Tensions croissantes dans la salle d’audience
Un incident éclate entre la défense et le procureur. À la suite de questions que les avocats de Bougane jugent provocantes, Me Amadou Sall, un des conseillers de la défense, exprime vivement son agacement. Il critique l’attitude du procureur, l’accusant d’exagération, et ne parvient pas à contenir son irritation. Cette vive intervention mène à un échange tendu : Bougane s’emporte également, et le procureur répond avec un ton ironique, augmentant encore le climat de confrontation dans la salle.

12h00 : Un dialogue de sourds entre la défense et le procureur

Les échanges se poursuivent de manière conflictuelle entre le procureur et les avocats de Bougane. Me Amadou Sall et Me El Hadji Diouf tentent d’intervenir face aux propos du procureur, mais le débat tourne à un dialogue de sourds, chacun campant sur ses positions. La tension qui règne dans la salle entrave le bon déroulement de la séance.

12h15 : Prise de parole de Me El Hadji Diouf
Profitant d’un moment d’accalmie, Me El Hadji Diouf interroge son client, Bougane, pour clarifier les circonstances de son arrestation. Il l’invite à revenir en détail sur ce qui s’est passé, posant des questions précises sur la manière dont l’interpellation a été effectuée, ainsi que sur l’attitude des agents au moment des faits. Cette intervention vise à mettre en lumière d’éventuelles irrégularités.

12h30 : Plaidoyer de Me El Hadji Diouf sur une arrestation préméditée
Poursuivant sa prise de parole, Me El Hadji Diouf soutient que l’arrestation de Bougane semble avoir été ciblée. Il souligne que d’autres personnalités présentes au même moment, notamment Thierno Bocoum et Anta Babacar Ngom, n’ont pas été inquiétées par les forces de l’ordre. Selon lui, cette sélectivité laisse penser que l’arrestation de Bougane était préméditée. « Le leader de Gueum Sa Bopp dérange », affirme Me Diouf, mettant en avant le caractère politique de cette arrestation.

12h55 : Témoignage à charge du gendarme Gackou

Le gendarme Gackou, témoin à charge dans cette affaire, prend la parole. Il accuse Bougane de rébellion, de refus d’obtempérer et d’outrages à agents, des chefs d’accusation graves. Son témoignage appuie les charges déjà énoncées par la gendarmerie, affirmant que Bougane aurait tenté de s’opposer activement à son interpellation.

13h15 : Réaction amère de Bougane face au communiqué de la gendarmerie
Lors de sa prise de parole, Bougane critique ouvertement le communiqué de la gendarmerie publié le jour de son arrestation. Il déclare qu’il a été accusé injustement de rébellion, d’outrages à agents et de refus d’obtempérer. Avec émotion, il raconte que c’est son fils qui lui a lu ce communiqué en lui disant : « Papa, tu as refusé d’obtempérer ? » Bougane souligne ici la portée personnelle et familiale de cette accusation, exprimant son ressentiment face aux affirmations de la gendarmerie.

13h17 : Témoignage du capitaine Ndoye
Les auditions se poursuivent avec le témoignage du capitaine Ndoye, l’officier en charge du dispositif d’interpellation de Bougane. Ce dernier explique comment il a procédé à l’immobilisation du cortège de Bougane et aux opérations qui ont suivi, menant à l’arrestation. Le capitaine détaille les ordres reçus et la manière dont il a géré la situation sur le terrain, cherchant à justifier l’intervention et à appuyer les accusations formulées contre Bougane.

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