« PLUSIEURS FACTEURS EXPLIQUENT LA RARETÉ DU POISSON… »

Les pécheurs artisanaux ne cessent d’élever la voix   pour   dénoncer ce   qu’ils   appellent  le pillage des côtes sénégalaises par les Chinois et les bateaux européens, à la faveur d’accords de pêche entre le Sénégal et l’Union européenne. Mais selon le président de l’association nationale des mareyeurs du Sénégal (Anams), plusieurs facteurs combinés expliquent cette situation. « Il n’y a  pas que les bateaux européens  et  les chinois qui  surexploitent  nos côtes. Certes, ils y ont une part   de   responsabilité    mais il y a également les pécheurs artisanaux qui utilisent les filets mono filaments. Cette pratique tue la pêche. En plus, il y a la pression faite sur la mer : la population augmente chaque année, la demande est très élevée alors que la mer, elle, n’augmente pas. Tous ces facteurs expliquent la rareté du poisson », explique Thierno Mbengue. Le Président de l’Anams d’ajouter : « Nous avons demandé au ministre de la pêche d’inviter les responsables des bateaux étrangers à aller pêcher à 12 mille miles » dit-il. Il s’exprimait lors de la cérémonie de remise d’attestations de fin de formation à l’intention de plus de 2000 acteurs de la pêche,

tenue au grand Théâtre de Dakar. La formation qui a duré six (06) mois, a été axée sur l’hygiène et la qualité, l’entretien de bateaux et maintenance usine, l’aquaculture et la transformation halieutique.

« Ces séries de formation entrent dans le cadre de la lutte contre l’immigration     clandestine. Nous allons aussi accompagner les bénéficiaires par des financements car la Der/Fj nous a   octroyé   un   financement de

213 millions pour  permettre  aux acteurs de développer leurs activités » soutient M Mbengue.

Modou SARR