MASQUE, GEL, VACCIN, OXYGENE Le covid-19, un business au point mort

 

Avec l’apparition de la pandémie à coronavirus, beaucoup d’activités connexes ont été vite créées. Plusieurs personnes ont vu leurs chiffres d’affaires prendre une courbe exponentielle pendant cette période. De la vente de masques au gel hydro alcoolique, en passant par la fourniture en vaccins et l’approvisionnement en oxygène pour la prise en charge des cas graves, le business était très florissant. A présent, il est apparemment en berne. Et pour en avoir le cœur net, nous sommes allés à la rencontre de ceux qui en avaient fait un vrai filon. 

La pandémie de covid-19 a bouleversé l’économie mondiale et permis à certains acteurs du secteur de la santé d’engranger beaucoup d’argent. C’est le cas pour le secteur pharmaceutique qui en a tiré du profit et pendant toute la période où les populations vivaient sous la psychose du Covid 10. Seulement voilà : actuellement, la vente de masques et de gel hydro alcoolique tourne à ralenti, si elle n’est pas complètement à l’arrêt. C’est ce qu’affirme Docteur Samba Kor Séye trouvé dans son lieu de travail « les gens ne prennent pas systématiquement de masque maintenant », affirme-t-il. Et notre interlocuteur, pharmacien de son état, d’ajouter : « ils ne font plus de commande pour le gel hydro alcoolique. » Alors qu’auparavant, ces produits s’écoulaient comme de petits pains. « Au début de la pandémie, la vente du gel hydro alcoolique marchait très bien et même les masques que l’on pouvait vendre jusqu’à 150f l’unité», explique Docteur Séye. Dans les rayons de sa pharmacie, plusieurs bouteilles de gel hydro alcoolique sont visibles. Ce stock ne bouge plus depuis maintenant plusieurs mois. « Il y a un stock d’hydro alcoolique qui est là mais les gens ne l’achètent plus », précise encore M. Séye.

Et pourtant, déplore Docteur Samba Cor Séye, « tous les jours, je reçois des ordonnances pour le traitement de la covid-19 de la part des clients ».

Si, tout au début de la pandémie, beaucoup de petits commerçants se sont rués vers la vente de masques, il est très difficile d’en écouler actuellement. Au marché Colobane, il est rare d’apercevoir un vendeur de masques. Cependant, quelques uns tiennent toujours à ce petit commerce. « Je vends toujours des masques par paquets ou par détails. Souvent ce sont des gens qui partent dans les services ou à l’hôpital qui l’achètent, mais ce n’est pas comme l’année dernière », exprime Ibrahim Ciss.

Les prix ont trop chuté car la population n’utilise plus les masques et le gel hydro alcoolique alors qu’il y a de cela deux ans, les vendeurs se frottaient les mains. Maintenant, il est difficile de voir un client. «On vendait à 100f l’unité et maintenant, c’est entre 50 et 25f l’unité », ajoute M. Ciss.

Si la vente des produits liés au covid19 a beaucoup baissé, il en de même pour la vaccination alors que plusieurs milliards ont été dépensés pour l’achat de lots de vaccins, sans compter les dons se chiffrant à plusieurs milliards reçus par l’Etat du Sénégal. Un relâchement total est noté dans la prise des vaccins. Selon le Docteur Serigne Modou Babou,  la tendance est baissière. « Les gens continuent à prendre leur dose, surtout la troisième dans les centres comme  Gaspard Camara et Philipe Maguiléne Senghor, mais ils sont moins nombreux qu’auparavant », mentionne-t-il.

De même, les autorités communiquent de moins en moins pour la prise des vaccins et cela affecte énormément la prise des doses. « L’affluence a énormément diminué et la cause principale est qu’on ne communique plus sur ça, sans oublier qu’une très faible proportion prend la troisième dose », ajoute-t-il. Avant de préciser que « ceux qui étaient intéressés par le vaccin ont déjà pris leurs deux doses. »

La majorité des Sénégalais ont manifestement tourné la page du coronavirus ou tendent vers ça. Tandis qu’à l’apparition du variant Delta, les hôpitaux étaient en manque d’oxygène, ce n’est plus le cas maintenant même si des cas persistent encore. Pour preuve,  les chiffres déclarés ce mardi 26 juillet avec 30 cas positifs. Comme quoi, le covid est toujours là bien que le business qui s’était organisé autour est lui au point mort.

 Kémo Cissé

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Laisser un commentaire