MAME MBAYE NIANG-ADJA SARR: Deux gâchettes pour « abattre » Sonko ?

Mame Mbaye Niang et Adji Sarr ont certes deux profils très éloignés. L’un est ministre dans l’actuel gouvernement alors que l’autre est une ancienne masseuse, naguère anonyme et aujourd’hui très célèbre. Ils ont toutefois en commun d’avoir attrait Ousmane Sonko devant les tribunaux. L’un pour diffamation et l’autre pour viol. Et c’est de l’issue de leurs procès que dépendra le sort du leader de Pastef pour 2004. Qui des deux sera-t-il le tombeur du candidat autoproclamé des « Patriotes » à la prochaine présidentielle ? En attendant d’y voir clair, le ministre Mame Mbaye Niang et l’ex-masseuse Adji Sarr donnent l’impression de deux gâchettes lâchées contre Ousmane Sonko pour couper court à ses ambitions présidentielles.

Dans son procès l’opposant à Mame Mbaye Niang, le leader de Pastef est accusé d’avoir diffamé ce dernier pour avoir affirmé publiquement qu’il avait été épinglé par un rapport de l’Inspection générale d’Etat (IGE) à l’époque où il assurait la tutelle du Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac) en tant que ministre de la Jeunesse à l’époque. Pour rappel, c’est plutôt un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF), et non de l’IGE, qui avait été rendu public autour d’une nébuleuse de 29 milliards à propos du Prodac. En plus de s’être rendu coupable d’un lapsus (en mentionnant l’IGE et non l’IGF), le Ministre Mame Mbaye Niang accuse Ousmane Sonko de l’avoir diffamé pour avoir prétendu qu’il aurait détourné les 29 milliards du Prodac en mentionnant ledit rapport. Le hic est que ce procès en diffamation qui paraissait à première vue anodin pourrait se corser pour le leader de Pastef puisque le parquet a aussi retenu contre lui  les délits « d’injures » contre Mame Mbaye Niang, ainsi  de « faux et usage de faux dans un document administratif ».  De quoi craindre le pire pour Sonko qui pourrait être frappé, si le tribunal donne gain de cause à Mame Mbaye Niang, d’une peine beaucoup plus lourde que pour le simple délit de diffamation. Or, le cas échéant, son casier judiciaire risque d’être entaché d’une peine qui pourrait, sait-on jamais, entraver sa candidature pour 2024.

Tirs groupés contre le leader de Pastef

S’il parvient à franchir ce premier saut d’obstacle, il devra aussi en réussir un second avec cette fameuse affaire de viol qui lui pend aussi au nez. Un dossier qui, vu son évolution, n’aurait jamais été renvoyé en jugement s’il opposait Adji Sarr à un justiciable autre que Sonko tellement l’accusation parait fantaisiste et truffée d’allégations contradictoires de la part de la plaignante. Il n’empêche que le Doyen des juges Maham Diallo a décidé contre toute attente de le renvoyer en procès. Et en cas de condamnation, celle-ci sera à n’en pas douter rédhibitoire pour les ambitions présidentielles d’Ousmane Sonko.

Il est clair comme l’eau de roche que la finalité recherchée par le camp du pouvoir à travers ces deux dossier est de tirer à bout portant sur le leader de Pastef. Mais Macky et les siens parviendront-ils à leur fin face à des « Patriotes » aux aguets et décidés à défendre vaille que vaille la candidature de leur champion ? C’est toute la question.

Momar DIONGUE             

Laisser un commentaire