Les marchands ambulants dans les embouteillages Une occasion pour écouler les produits

A Dakar, ils sont visibles dans les grandes artères de la ville, les marchands ambulants profitent des embouteillages pour écouler leurs marchandises. Ces jeunes guettent chaque jour ces points de bouchons dans la ville pour gagner leur vie.

Les embouteillages continuent dans la capitale Sénégalaise tous les jours. Malgré plusieurs milliards investis dans les infrastructures routières la circulation reste danse à Dakar. Il est très difficile de circuler dans les heures de pointes.  Tous les jours dans les  embouteillages, les chauffeurs et les vendeurs se cohabitent à la recherche de leur pitance. Ces jeunes profitent de ces bouchons pour écouler leurs marchandises. Sur le pont de l’école normale à Fann avant le rond-point tout près de la poste, on y voit beaucoup de jeunes gens se faufiler entre les voitures. Ces jeunes vendent plusieurs choses à la fois pour avoir quelques choses chaque fin de journée.

Sous une chaleur accablante, Saliou Faye se débouille tant bien que mal pour écouler ses produits. Habillé en body gris, bonnet sur la tête, ce natif de Kaolack, vend des dattes, de l’arachide et d’autres produits. Il se réveille tous les jours à 6h du matin pour rentrer tard avec   quelques billets de CFA en  fin de journée. « Je fais ce travail pour gagner ma vie mais c’est très dur, dés fois on reste toute la journée sans rien vendre et parfois si la journée est bonne nous pouvons gagner jusqu’à 5 000 à 10 000f », lance-t-il. En cette matinée de mardi 20, la chaleur est  étouffante. Un agent  de la police régule la circulation  au niveau du rond-point, ce qui crée un temps d’arrêt, cela  profite bien aux marchands qui les permettent d’écouler leurs produits.

Il est déjà 11h, sur le pont de longue file d’attente se forment ce qui agace certains conducteurs et passagers. Dans ces moments d’arrêts Sidy vend des mouchoirs pour les  voitures. Il interpelle les chauffeurs en répétant « mouchoir, mouchoir, mouchoir ». Sueur au front, il continue son vas et viens en circulants entre les véhicules. « Je vends des mouchoirs et ça marche, en tout cas on gagne notre vie avec même si c’est très difficile, on n’a pas d’autres choix car on n’a que ça comme métier, si j’ai un autre  travail mieux que ça, je laisserai ce boulot aujourd’hui », dit-il d’emblée. Dans cette circulation, ils ne sont pas toujours les bienvenus, parfois ils sont réprimandés par les chauffeurs un peu impatients. « Nous sommes souvent rejeter par les conducteurs, nous les comprenons car ils sont dés fois presser surtout les heures de pointe », dit Sidy.

Non loin de là, un autre jeune homme de teint noir, porte un tee-shirt bleu et les écouteurs autour du coup, il vend des nattes de prières. Cheikh Tidiane profite de ces bouchons pour écouler ces produits. Il sillonne les artères pour vendre et gagner sa vie. « Je vends des nattes de prières parce qu’il y a gens qui veulent acheter ces tapis de prières mais ils n’ont pas le temps d’aller au marché et parfois nous avons des personnes qui les achètes », argue-t-il. Pour savoir s’il engrange des bénéfices, il est un peu réticent à cette question, résigné, il répond « nous avons des bénéfices, parfois on peut  même gagner jusqu’à 10 000f, mais si on enlève les dépenses de la journée ça reste à peu près 3 000 ou 4 000f », raconte-t-il.   Assis sur la dalle qui sépare les deux routes, Fall Diakhaté vend des cure-dents et coton-tige, il a bien démarré sa journée. « J’ai vendu deux à trois baquets et j’espère que d’ici la fin de la journée, je vais vendre plus », a-t-il témoigné.

Ils sont nombreux à squatter les heures de pointes et l’heure de descente, Ces marchands ambulants bravent les risquent pour subvenir à leur besoin. A l’autre bout de la route vers l’hôtel relais, Abdou attend calmement l’arrêt de la circulation. Dans ces bras des écouteurs qu’il vend entre 500 et 1000f. « Je vends des écouteurs et ça marche car ce ne sont pas seulement les automobilistes qui achètent même les passants payent ces écouteurs et c’est moins chers », explique ce jeune homme. Dans la recherche de leur gagne-pain de tous les jours, ces jeunes patientent au bord de la route toute la journée pour qu’il ait embouteillage pour vendre leurs marchandises. Sinon, ils ont obligé de sillonner la ville jusqu’à  la coucher du soleil pour faire écouler leurs produits.

Kémo Cissé

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