LE FEMINISME DOUTEUX DE GABRIELLE KANE: Si ce n’est pas Adji, c’est Adja

Après Adji Sarr, dans l’affaire qui l’oppose à Ousmane Sonko, c’est au tour d’Adja Thiaré Diaw, elle aussi victime présumée d’abus sexuels de la part de Kalifone, de bénéficier du soutien de Gabrielle Kane. Sauf que l’activisme débordant de cette dernière fait douter de la fibre féministe qu’elle arbore subitement. Porte-t-elle ces deux combats pour le buzz ? En a-t-elle fait un fonds de commerce ? On peut valablement en douter. 

 

Le moins qu’on puisse dire est que Gabrielle Kane a fait subitement irruption sur la scène publique ou plutôt sur les réseaux sociaux. Et rapidement, elle s’est fait connaître au point d’avoir le privilège de s’être fait ouvrir les colonnes d’un grand organe de la place

le 8 mars dernier,  journée internationale sur les droits des femmes. Preuve qu’elle avait désormais voix au chapitre sur toute problématique en rapport avec les droits des femmes.

Il n’en demeure pas moins que c’est surtout son soutien bavard et actif à Adji Sarr dans l’affaire «Sweet Beauty» qui l’a révélée au grand public. Même si ses prises de position sur cette fameuse affaire lui ont valu des inimitiés chez les militants d’Ousmane Sonko. En revanche, côté pouvoir, ses prises de parole « courageuses » étaient tellement appréciées qu’elle s’est sentie pousser des ailes. Pour preuve, l’attaque frontale qu’elle s’est même permise contre la désormais ex-ministre de la Femme, Ndéye Saly Diop Dieng.

Affirmant n’avoir pas été suffisamment soutenue par certains ministres, il s’était permis une attaque en règle contre la pauvre ex-ministre. « Quand je suis allée voir la ministre de la Femme pour lui demander de nous aider parce que moi, je prends en charge entièrement Adji Sarr– je peux vous montrer les factures-, elle m’a dit : ‘Gabrielle, je ne peux pas me mêler de ça. J’ai un mari et des enfants », avait-elle clamé à haute et intelligible voix. Puis de marteler : « Personne ne l’a aidée (ndrl : Adji Sarr). J’ai été obligée de la mettre chez moi. Je n’allais pas la laisser dehors. Où étaient-ils (les responsables du pouvoir qu’on entend se prononcer en ce moment sur l’affaire Sonko/Adji Sarr) quand elle était dans la rue ? Notre association est la seule à l’avoir soutenue ». A présent, c’est sur le dossier Adja Thiaré Diaw que s’est déportée l’activiste et féministe ( ?) Gabrielle Kane. Non sans recevoir les banderilles de Kalifone – principal protagoniste dans cette autre affaire de viol supposé – qui l’accuse d’avoir été démasquée par Adji Sarr dont elle se serait servi de l’affaire l’opposant à Ousmane Sonko comme d’un fonds de commerce. Et de chercher à présent à faire la même chose avec la mésaventure supposée d’Adja Thiaré Diaw.

 

L’activisme débordant d’une touche-à-tout

 

Pour rappel, Gabrielle Kane n’avait pas hésité à dire qu’elle avait été même  victime d’un licenciement abusif à cause de son soutien à la masseuse Adji Sarr.

Déclarant qu’elle était jusqu’alors employée d’Africapital SARL depuis 2020 avant de se voir privée de salaire depuis octobre 2021, Gabrielle Kane a ainsi engagé une procédure devant le tribunal des référés pour six mois de salaire impayés et une autre devant le tribunal du travail pour licenciement abusif. Et pour cause, soutenait-elle, son employeur Marc Aldaroso se serait simplement permis de la convoquer  pour l’informer de la fin de leur collaboration, lui reprochant « son rôle d’activiste avant de lui proposer une rupture à l’amiable ». Des propos réfutés par son ancien employeur qui soutiendra, à son tour,  que Gabrielle Kane n’a jamais été salariée au sein de son entreprise et qu’elle avait juste un contrat de prestataire de service à Africapital pour une durée de quatre mois.

En tout cas, depuis cette mise au point de son ancien employeur, plus jamais Gabrielle Kane n’a évoqué leur différend. A-t-elle été confondue par les révélations de son ancien boss ? Toujours est-il qu’après l’inimitié des partisans et sympathisants de Sonko, elle s’est aliénée à présent l’ancien insulteur du Président qui a fait mention d’une dispute entre la féministe autoproclamée et Adji Sarr qui aurait fini de découvrir son jeu.   « Elles se sont battues, il y a quelques jours. J’ai toutes les preuves », a ainsi révélé récemment Kalifone. Non sans menacer de tout déballer sur les pratiques de Gabrielle Kane, si jamais elle continuait à lui mettre les bâtons dans les roues.

Réponse de la bergère au berger : « Kaliphone est en colère parce que je lui ai fait savoir qu’il n’aura pas mon soutien dans cette affaire avec Adja Thiaré. Il a inventé tout ce qu’il a dit », a soutenu Gabrielle Kane.

Mais qu’importe. Tout commence a mal tourné pour l’activiste-féministe qui s’était même autorisée il n’y a pas longtemps une audience avec le khalife général des mourides à qui, elle avait remis du matériel sanitaire d’une valeur de 67 millions de francs. Rien que ça !

Un don qui interroge. Tout comme l’argent qui lui a permis de réserver un traitement princier à Adji Sarr pendant que tout baignait entre elles. A présent, les attaques fusent de partout contre Gabrielle Kane puisque, outre Kalifone, elle n’est pas non plus ménagée par l’autre activiste-féministe avec laquelle, elle était longtemps en entente parfaite, en l’occurrence Françoise Hélène Gaye.

Laquelle n’a pas été avare en révélations explosives sur Gabrielle Kane et Adji Sarr dans un live publié récemment sur sa page facebook. En tout cas, c’est au moment où elle est la cible de plusieurs critiques que Gabrielle Kane décide de porter le combat de Adja Thiaré Diaw qui soutient elle aussi avoir été victime d’abus sexuels de la part de Kalifone. Après Adji, c’est donc autour d’Adja d’avoir son soutien. Mais Gabrielle Kane aura-t-elle toujours le même crédit et le même mordant ? C’est toute la question.

SSD

Laisser un commentaire