La direction de E-média recycle des anciens de la maison pour contrer la grève des agents
Les travailleurs du Groupe E-média Invest ont entamé une grève d’une semaine consistant à cesser toute activité dans la boîte. Pour remédier à la situation, la direction a fait «appel à d’anciens collègues qui ont claqué la porte dans un passé récent car étant, pendant des années, non-contractuels ».
Un manque de respect selon les agents de E-média qui se sont fendus d’un communiqué pour dénoncer cet acte.
Selon la note, «la direction générale montre à nouveau son manque de respect envers les travailleurs et tente par la même occasion de trouver des moyens cyniques pour cacher le vide sidéral à la rédaction mais aussi dans le contenu des différentes éditions ».
«Les travailleurs du Groupe E-média Invest déplorent, avec la dernière énergie, la démarche sournoise et irresponsable de la direction générale. Pendant que les agents de l’entreprise de presse, qui sont restés bientôt cinq (5) mois sans salaire, décident de suspendre leurs activités dans la boite pour une semaine, les patrons n’ont rien trouvé de mieux que de déplacer le problème en piochant dans le misérabilisme pour redémarrer une machine déjà enrayée. (…) A nos confrères et consœurs, ne vous laissez en aucun cas miroiter par les promesses ataviques d’une direction qui n’arrive pas à satisfaire les droits les plus élémentaires des travailleurs. Refusez ce système d’exploitation et n’embarquez pas dans cette barque qui n’a pas horizon l’eldorado, mais la misère ! », peut-on lire dans le communiqué de la section SYNPICS de E-média qui «déplore également les menaces à l’endroit des travailleurs qui ne sont plus en mesure de venir au bureau pour les intimider ».
A en croire le syndicat, «cette tentative d’intimidation ne passera pas ! L’Inspection du travail s’est autosaisie pour faire la lumière dans cette affaire
Par la même occasion, les grévistes appellent le ministre de la Communication, des Télécoms et du Numérique, le ministère du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions, le SYNPICS national, la CAP, la CJRS, le FRAPP à se joindre à eux dans ce combat afin le droit des travailleurs soit rétabli.