KEUR MASSAR La psychose des inondations hante les populations

 

Les habitants de Keur Massar doivent-ils s’attendre à revivre le calvaire des inondations alors que l’hivernage s’annonce.

En tout cas, la construction d’ouvrages d’assainissement et d’infrastructures visant à prévenir les inondations dans plusieurs quartiers, dans la banlieue de Dakar, seraient dans une phase d’accélération, a assuré à l’APS un topographe intervenant dans le projet. «Les travaux sont dans une phase d’accélération. Les ouvriers sont sur place et s’activent de 8 heures à 18 heures, aussi bien les employés temporaires que les contractuels», a notamment déclaré Habib Dieng Mbaye, un des opérateurs-topographes du chantier. La réalisation de ces ouvrages entre dans le cadre de la phase 2 du Projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation aux changements climatiques (PROGEP). Piloté par l’Agence de développement municipal, ce projet est exécuté par la société Henan Chine et la Compagnie sénégalaise de travaux publics. «Avant, les quartiers de Jaxaay étaient dans un état catastrophique. On ne pouvait même pas y passer. Notre objectif est de faire une sorte de route pavée, des trottoirs à chaque fois qu’on termine une ruelle», a expliqué Habib Dieng Mbaye. «Dans le cadre des travaux, nous rencontrons parfois des difficultés liées à l’eau, aux coupures de câbles électriques, aux cassures de tuyaux. Nous parvenons à chaque fois à les surmonter», a-t-il souligné.

Il a indiqué qu’au rythme où les travaux avancent, les ouvrages pourraient être livrés avant le début de la saison des pluies. «Certaines zones sont encore inaccessibles à cause des nappes d’eau, devenues parties intégrantes du paysage», a dit Fatou Cissé, une résidente de la cité Camille Basse, un quartier de Keur Massar. Elle a indiqué que des canaux et des bassins de rétention ont «été creusés, pour éviter la stagnation des eaux», et estime qu’on aurait «pu largement dépasser ces résultats au vu des sommes investies». «Comme vous pouvez le constater, les réseaux de canalisation sont souvent saturés en raison des actes que les populations posent souvent par ignorance à travers, par exemple, le déversement de déchets de toutes sortes», a regretté Fatou Cissé. «Nous avons demandé à l’Etat de nous aider à installer des canalisations. Maintenant, nous espérons que les travaux finiront avant l’hivernage. On ne veut pas vivre la même situation que l’année dernière», a-t-elle ajouté. Elle fait notamment allusion aux importants dégâts causés l’année dernière par les inondations, particulièrement dans la localité de Keur Massar.

 

 

 

 

 

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