ECLIPSES PAR L’APR ET LE BENNO LE PS ET L’AFP PEUVENT-ILS REBONDIR AVANT 2024 ?

Aux côtés du Président Macky Sall depuis sa victoire sur Wade en 2012, le Parti socialiste (Ps) et l’Alliance des forces de progrès ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes. Peuvent-ils se réinventer et retrouver un second souffle d’ici 2024 ? Rien n’est moins sûr.

Le Parti socialiste (Ps), plus vieille formation politique du Sénégal ne cesse de perdre du poids et du volume. En effet, entre la perte du pouvoir en 2000 et son retour au premier plan en 2012 par le biais de son alliance avec le Président Macky Sall, ce parti avait déjà laissé beaucoup de plumes durant sa traversée du désert. Des départs et pas des moindres y ont été enregistrés. Plus récemment, Khalifa Sall, Barthélemy Dias et bien d’autres hauts responsables  ont  quitté le navire socialiste. Et ces défections iront crescendo avec le départ de plusieurs militants et  sympathisants.   Même   s’il a essayé de tenir debout avec ses  deux   portefeuilles   dans le Gouvernement, quelques postes de direction dans des sociétés publiques, une dizaine de sièges à l’Assemblée nationale et un tout petit peu plus au  Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT), le Ps n’a cessé de s’affaiblir. Et même davantage après le rappel à Dieu d’Ousmane  Tanor  Dieng,   qui a été une âme vivante de cette formation politique. Depuis lors, deux responsables de premier plan se font la guerre par groupes interposés. En l’occurrence, Aminata Mbengue Ndiaye, jusque-là Secrétaire générale et le chargé des Elections Serigne Mbaye Thiam, qui donnent pourtant l’impression de ne pouvoir tous les deux redonner un souffle nouveau au Parti socialiste. Toutefois, avec ses victoires répétées à la commune de Dakar Plateau depuis 2009 et propulsé récemment tête de liste de la coalition Benno Bokk Yaakar pour le département de Dakar, Alioune Ndoye pourrait bien incarner ce nouvel élan. C’est du moins ce que pensent certains responsables socialistes et autres militants. Il n’est pas  le seul puisqu’il y a également Abdoulaye Vilane et bien d’autres jeunes aux dents longues qui peuvent probablement redonner des couleurs à ce parti. Quid de l’Alliance des forces de progrès (Afp) de Moustapha Niasse ? Depuis son appel du 16 juin 1999 à aujourd’hui, il a connu des hauts et des bas. Comme le Ps, sa formation politique s’est également fortement affaiblie, donnant même l’impression d’être phagocytée par l’Alliance pour la République (Apr) dans le cadre de la coalition Benno Bokk Yaakar. Pis, Moustapha Niasse est sur le départ. Et pour le remplacer à la tête du parti, quelques responsables sont en pole position. Il s’agit de Dr Malick Diop, d’Alioune Sarr ou encore de Mbaye Dionne. Entre- temps,  de  nombreux   départs y ont été enregistrés, créant un déséquilibre total par rapport à la politique de massification des progressistes.

Seulement, le Ps et l’Afp ont ceci de commun qu’ils pourraient encore être davantage minés par une guerre de positionnement. Une   perspective    d’autant plus redoutable qu’il leur vite retrouver des couleurs d’ici 2024 s’ils veulent encore compter sur l’échiquier.

  1. MBOW