Comment les avocats de Ousmane Sonko ont internationalisé leur combat

Ils ont été reçus ce vendredi au Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme à Genève. En grève de la faim depuis vingt jours, Ousmane Sonko est très affaibli. Il est inculpé pour appel à l’insurrection, entre autres.

Deux des avocats d’Ousmane Sonko, Juan Branco et Said Larifou ont été reçus par le directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest au Haut-Commissariat aux droits de l’homme vendredi après-midi. Ils ont trouvé, selon Maître Larifou, une écoute attentive. Ils venaient alerter l’institution onusienne sur la situation de leur client. En grève de la faim depuis le 31 juillet, il a fait un malaise dans la nuit de mercredi à jeudi et a dû être réanimé.

Les conseils et les partisans de l’opposant dénoncent un acharnement contre lui avec la dissolution de son parti le Pastef et la nouvelle d’une radiation des listes électorales.

Les avocats ont plaidé pour que les Nations unies fassent usage des instruments à leur disposition pour intervenir, par exemple en transmettant leur message auprès de la CPI. « Ce n’est que le début », explique Maître Larifou. Les avocats comptent rencontrer dans les prochains jours d’autres instances humanitaires et politiques, à Bruxelles ou encore aux États-Unis. « Nous irons partout pour faire passer notre message » explique l’avocat.

Ousmane Sonko, déjà condamné à deux reprises, est cette fois sous le coup de sept chefs d’accusation dont appel à l’insurrection et atteinte à la sûreté de l’État.

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