CHANGEMENTS ANTICONSTITUTIONNELS EN AFRIQUE Le débat posé au sein de l’Union africaine
Envoyée spéciale du président de la Commission de l’Union africaine (Ua), Bineta Diop se veut formelle lorsqu’elle déclare que les changements anticonstitutionnels font l’objet de débats au sein de l’organisation continentale qu’est l’Union africaine.
Prenant conscience de certains changements de régime anti constitutionnels en Afrique, les chefs d’État ont posé le débat au niveau de l’Union Africaine. Des organes mis en place par l’UA gèrent ces questions. À vrai dire, à l’Union africaine, nous venons de discuter des changements anti constitutionnels, les coups d’État», a dit Bineta Diop. Invitée de l’émission ‘’Jury du dimanche’’, elle ajoute ceci : «On était à Malabo (Guinée Équatoriale), le mois dernier. Macky Sall, en tant que président en exercice de l’UA était là, lors de l’ouverture, malheureusement il a dû quitter tôt à cause du drame survenu à l’hôpital de Tivaouane. Les discussions avaient continué. Ce que j’ai constaté, lors de ce sommet, est que les chefs d’État ont dénoncé les changements anticonstitutionnels, de coups d’États en cours, surtout en Afrique de l’Ouest. Il y a les deux architectures de l’UA. Celle qui concerne la gouvernance de la paix et sécurité, si on les appliquait, certainement, on ne serait pas dans ces situations.» A l’en croire, «lors de ce sommet, les chefs d’État ont également discuté des causes qui pourraient être à l’origine des changements de constitution et les idées qui sont derrière ces changements. Cela ne veut pas dire que ça s’applique partout.» Pour l’envoyée spéciale du président de la Commission de l’Union africaine, «l’essentiel était de pouvoir avoir ce débat, et de se dire, nous ne voulons pas des régimes militaires, parce que, ce n’est pas cela l’objectif démocratique que nous voulons.» Elle n’a pas manqué de faire savoir que «les armées doivent être à leur niveau, dans les casernes et les foyers de tension, aller au Darfour, en République Démocratique du Congo, maintenir la paix dans le monde. C’est de cela dont parle. Mais pas de se mettre à gouverner. Mais, il faudrait maintenant voir, qu’est-ce qui motive cela ? Aux civils de voir, ce qui a été fait et pourquoi on est arrivé à cette situation ?»
Nafi THIAM