Casamance : mystère autour d’un otage des rebelles
Depuis quarante jours Barthélémy Diatta est entre les mains d’une faction dissidente d’Atika, la branche armée du MFDC dirigée par César Atoute Badiate. La victime a été enlevé le 22 janvier dernier alors qu’il participait à des «travaux communautaires». D’après Libération, le chef des ravisseurs est un certain «Luis», présenté comme un ancien lieutenant de Badiate et opposé à la décision de ce dernier de signer les accords de paix de Bissau avec le gouvernement du Sénégal.
Le journal rapporte dans son édition de ce mercredi que toutes les initiatives pour la libération de Barthélémy Diatta ont échoué. Celle du Comité provisoire des ailes politiques unifiées du MFDC «s’est heurtée à un niet catégorique des ravisseurs», informe la même source. Qui ajoute que l’État bissau-guinéen, qui s’est impliqué indirectement, et des chefs coutumiers n’ont pas obtenu un meilleur résultat.
Libération signale que l’échec de ces médiations «suscite des interrogations sur les réelles motivations des ravisseurs de Barthélémy Diatta, qui n’ont jusque-là formulé aucune revendication».
Le journal rapporte que l’espoir repose sur une structure bissau-guinéenne réputée efficace dans les négociations pour la libération d’otages. «Cette ONG connue pour son implication très déterminante dans la libération des démineurs enlevés à l’époque par le MFDC, est entrée en action et devrait très prochainement rencontrer les ravisseurs de Barthélémy Diatta (avec l’espoir d’) obtenir sa libération», soufflent des sources de Libération.