Affaire Ousmane Sonko-Mame Mbaye Niang : Un renfort de taille pour la défense …
Me Saïd Larifou, avocat engagé dans la défense des droits humains et président du parti politique le Ridja, a rejoint le pool des avocats de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko dans le cadre de l’affaire qui l’oppose au ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang. Dans un entretien exclusif accordé à Seneweb, Me Larifou explique les raisons de son choix de soutenir Ousmane Sonko et son point de vue sur la justice sénégalaise.
Me Larifou se présente comme un africain humaniste, profondément dévoué et engagé pour l’Afrique. Il croit en la capacité de la nouvelle génération de dirigeants africains à faire émerger une nouvelle vision du panafricanisme basée sur la responsabilité de l’homme africain. Pour lui, le choix de rejoindre la défense d’Ousmane Sonko s’inscrit dans sa démarche de défense des droits humains, notamment pour ses frères et sœurs africains partout dans le monde.
Le leader du parti Pastef a renforcé sa défense en faisant appel à Me Larifou, avocat à Paris, connu pour sa prise de position dans l’affaire Bob Denard qui était poursuivi pour l’assassinat du chef de l’État comorien, Ahmed Abdallah. Selon Me Larifou, l’opinion publique s’identifie à ce qui se passe au Sénégal, qui pourrait inspirer d’autres peuples d’Afrique à se prendre en charge, à prendre leur destin en main et à devenir responsables et non des assistés. Le combat incarné par Ousmane Sonko a une résonance qui dépasse le cadre du Sénégal et sa personne, il est en phase avec les aspirations des peuples d’Afrique qui, sans avoir de relations particulières avec lui, mettent en place dans de nombreux pays des comités de soutien pour le défendre et soutenir le combat des forces vives du Sénégal.
Me Larifou estime que le procès en diffamation engagé contre Ousmane Sonko est un alibi pour l’empêcher de se porter candidat à moins d’un an de la prochaine élection présidentielle. Il considère que le Sénégal est une vitrine d’alternance démocratique qui inspire d’autres pays et peuples d’Afrique, d’où l’internationalisation de l’affaire Sonko. Pour Me Larifou, les violences dont est victime Ousmane Sonko le rapprochent des peuples d’Afrique et le rendent sympathique. Jamais depuis les indépendances africaines, l’expression politique assumée et incarnée n’a eu autant d’écho et d’adhésion sur l’étendue du continent au point de voir apparaître déjà des Ousmane Sonko dans certains pays africains.
Concernant la justice sénégalaise, Me Larifou estime que le pays a une identité démocratique qui inspire de nombreux pays africains. Il a les moyens humains et un environnement favorable d’inscrire sa justice dans une dynamique respectueuse des aspirations légitimes du peuple sénégalais pour un État de droit et contre.