PROCES EN APPEL D’IMAM NDAO ET CIE

LE JUGEMENT RENVOYÉ AU 27 JUIN PROCHAIN

Le procès en appel de l’affaire Imam Ndao  et Cie devait avoir lieu, ce lundi 30 mai 2022.  Et  ce, pour cause du renvoi sollicité par les avocats pour mieux prendre connaissance  du   dossier.   Mais  à l’ouverture de l’audience hier matin, le juge a constaté qu’un des conseils n’a pas répondu présent à l’appel. Or, en matière criminelle, la présence d’un avocat est obligatoire; raison pour laquelle la chambre  a finalement décidé de renvoyer l’audience au 27 juin prochain pour permettre aux appelants de se faire assister correctement. Pour rappel, dans la nuit du 26 au 27 octobre 2015, les éléments de la  section de recherches de la gendarmerie nationale avaient fait irruption au domicile de l’imam Ndao pour procéder à son arrestation. Il a été suspecté d’appartenir à un réseau en lien avec Boko Haram qui projetait de mener des attentats au Sénégal. Il a ainsi été arrêté dans le cadre d’une vaste opération antiterroriste  qui   a   débouché sur plusieurs interpellations de jihadistes supposés dans différentes villes du pays, fin octobre et début novembre 2016. Ils ont été inculpés, entre autres, d’actes de terrorisme et  d’association  de   malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Avant le délibéré, Imam Ndao disait : « Vivons cette épreuve dans la foi. Si tous les malfaiteurs étaient comme nous, le Sénégal aurait regorgé de bienfaiteurs. Je salue la sérénité et le respect des juges. Nous remercions les avocats. Ils inspirent la confiance. Nous acceptons la volonté divine et on sait que la vérité éclatera. On peut tout me reprocher, mais ceux qui vivent avec moi savent quel genre de personne je suis. Nous avons des acquis dans ce pays mais nous avons aussi des manquements. Préservons les acquis que nous avons. Je suis un vrai patriote ». Par ailleurs, Imam a raconté les conditions difficiles de sa détention. En première instance, le tribunal avait acquitté l’imam Aliou Ndao des crimes d’actes de terrorisme, financement du terrorisme en bande organisée, apologie du terrorisme, détention de minutions sans  autorisation  administrative et blanchiment de capitaux. Il avait aussi requalifié les faits de détention d’armes de la troisième catégorie  initialement  reprochée à Aliou Ndao en détention d’arme de la deuxième catégorie sans autorisation administrative, le déclare coupable de ce chef et le condamne à une peine d’un mois assorti de sursis et ordonne la confiscation de l’arme automatique et la somme de 14.000 euros qu’il avait consigné.