Mise en place d’une Plateforme de l’opposition : La guerre continue entre le PDS et Mimi Touré
La Fédération Nationale des cadres libéraux réunie s’est réunie dimanche à la permanence nationale Oumar Lamine BADJI pour une évaluation des travaux de la première édition des journées d’études politiques lancées dans le cadre de son plan d’actions en perspective de l’élection présidentielle de 2024, avec le candidat du PDS, Karim Meissa WADE. Le PDS rejette tout cadre de lutte avec Aminata Touré. Les libéraux en ont profité pour s’en prendre à l’ancienne ministre de la Justice, qui selon eux a été l’un des principaux responsables du recul de l’Etat de droit.
« Appréciant la situation politique nationale, la FNCL rappelle que les nombreuses agressions aux acquis démocratiques notées depuis l’arrivée au pouvoir de la Coalition BBY, n’ont eu de cesse d’interpeller le PDS, par essence dépositaire des innombrables avancées consolidantes de notre système démocratique, quant à ses responsabilités historiques à donner un coup de frein aux dérives autocratiques du Président Macky Sall », lit-on dans un communiqué le parti Démocratique sénégalais.
La FNCL rappelle que le PDS a été le premier à faire les frais avec autant de « violence de la machine répressive du régime ; avec notre candidat Karim Wade condamné par l’anachronique et inhumaine juridiction d’exception de la CREI ; emprisonné pendant 3 années et demi ; exilé depuis 2016 ; privé de son droit de participer à l’élection présidentielle de 2019 et menacé de ne pas figurer parmi les candidats pour celle prévue en 2024 ».
Malgré toutes ces péripéties, le PDS est encore debout, cohérent, toujours fidèle à ses « valeurs fondatrices et à sa posture avant-gardiste de tous les combats menés dans l’opposition, et depuis la Conacpo, le collectif des 16, l’Alliance démocratique Sénégalaise (ADS), l’Alliance le SOPI, le FAL, le FRN, pour ne citer que ces quelques organisations », souligne le communiqué.
Selon les libéraux, en plus de vouloir se dédouaner sans « bourse délier de ses turpitudes dans sa gestion scandaleuse des deniers publics d’un passé très récent, donc non encore prescrite, Mimi Touré, Ex N°2 de l’APR, veut se faire passer pour une victime d’un régime qu’elle a servi avec zèle, comme bras armé qui exécutait froidement les plus viles besognes ».
En réalité, selon le PDS, c’est pour échapper à la « vindicte de son ex patron suite aux accusations de pillage et de prédation de l’argent du contribuable notées dans ses onze années passées à la tête des Institutions, qu’elle cherche à se cacher derrière une opposition qu’elle a il a récemment voulu mener à l’échafaud ».
Poursuivant, « ce n’est pas donc de notre faute, s’il y a à peine quelques mois, celle qui aspirait à diriger l’Assemblée nationale sur la base d’un « accord » qu’elle dit avoir noué avec le Président SALL, se retrouve assommée par une désillusion liée à des ambitions personnelles non satisfaites, puisse changer de camp et se lancer à la recherche d’alliés de circonstances, tel le Prince de Soubise défait, recherchant son armée une lanterne à la main ! Nous ne pourrons lui servir de piédestal pour combler son insignifiance politique ».
« S’y ajoute que notre adhésion à l’union sacrée de l’opposition pour la mise en chantier d’une plateforme, lève un coin du voile sur ses tentatives de dénigrement de notre parti qu’elle cherche à salir auprès de nos compatriotes, et dont elle veut se servir comme visa d’entrée pour tromper la vigilance de la vraie opposition, celle qui combat pour des valeurs et non pour échapper à son sort, pour des galons ou des sinécures. »
Par ailleurs, « nous restons donc mobilisés et concentrés sur cet objectif, qu’aucune haine, ni attaque cynique, ni distraction, ne sauraient détourner de cette mission salutaire pour extirper le Sénégal et les sénégalais du marasme profond causé par le régime actuel ».
« Le PDS conscient de ses responsabilités historiques ne renoncera jamais à cet idéal d’amélioration des conditions de vie des populations sénégalaises et de transformation structurelle de notre pays, qu’il a amplement contribué à installer sur les rampes de l’émergence », conclut le communiqué du PDS.