Les imams et prédicateurs du Sénégal avertissent : « Ce climat de tensions politiques risque de nous faire basculer dans… »
Les tensions sociopolitiques au Sénégal sont préoccupantes. Les imams et prédicateurs appellent ainsi à la retenue, pour éviter que le pire ne se produise. Dans une déclaration rendue publique, la ligue déplore « le climat exacerbé de tension qui prévaut dans notre pays ; climat qui risque, si l’on n’y prend pas garde, de nous faire basculer dans l’insécurité ».
Elle s’est offusquée du fait que les parties en conflit s’adonnent à un jeu de surenchère, dont les victimes futures seront nos populations, parmi les civils et forces de défense et de sécurité. « Sur ce, elle requière de toutes les parties de la sérénité et demande au chef de l’État de mesurer la situation nationale dans toute sa véracité et de refuser d’écouter les va-t-en-guerre sans grande responsabilité, parmi ses alliés, car, en réalité, c’est sa seule responsabilité qui est engagée devant le peuple et devant l’histoire, et qu’il use de toutes les prérogatives constitutionnelles qui sont les siennes pour la promotion de la paix, de la stabilité et pour la sauvegarde de l’intégrité physique et des biens de nos concitoyens », souligne la Ligue des imams et prédicateurs du Sénégal (LIPS).
Pour autant, ces hommes de Dieu lui demandent d’œuvrer pour l’équidistance envers toutes les parties, de l’administration territoriale et de la justice, de sorte à accroître la confiance des populations à l’égard de ces leviers indispensables au bon fonctionnement de notre État et lui recommandent de poser des actes forts allant dans le sens de la désescalade et de l’apaisement.
La Ligue « requiert de sa part l’acceptation de la main tendue de la société civile et religieuse sénégalaise pour un dialogue urgent et fécond avant que l’irréparable ne se produise. La Ligue demande à l’opposition et à toutes les parties, au nom de la paix et de la cohésion sociale, de répondre au dialogue pour l’intérêt supérieur de la nation », a déclaré la LIPS à travers son Bureau national.