DAKAR TOTALEMENT QUADRILLEE Quatre jours de bunkérisation de la capitale

 

Pour parer à toute éventualité suite à l’interdiction du rassemblement de la coalition Yewwi Askan-Wi qui était prévu à la place de la Nation (ex-Obélisque) par le préfet de Dakar, les éléments de la Légion de gendarmerie d’intervention (Lgi) et ceux du Groupement mobile d’intervention de la police (Gmi) ont très tôt quadrillé la capitale. Depuis jeudi soir, veille de la manifestation de cette partie de l’opposition, aucune poche n’a été laissée aux principaux leaders de Yewwi, qui ont même été assiégés par les forces de l’ordre. Jusqu’à hier soir, ils étaient partout, armés jusqu’aux dents.  

Ils ont été partout. Ils n’ont laissé aucune poche. Avenues, rues et ruelles totalement prises d’assaut. Au niveau de différents ronds-points, ce fut également le cas. Leur présence massive a été aussi remarquée devant les grandes surfaces sous enseigne étrangère. Ils, ce sont les forces de sécurité réparties entre la Légion de gendarmerie d’intervention (Lgi) et le Groupement mobile d’intervention de la police (Gmi). En effet, pour parer à toute éventualité suite à l’interdiction du rassemblement de Yewwi Askan-Wi qui était prévu vendredi à la place de la Nation (ex Obélisque) par le préfet de Dakar, les autorités ont vite fait de dépêcher les forces de l’ordre pour éviter tout débordement et cerner les différents leaders de cette coalition de l’opposition. Un fait qui a été largement dénoncé, en vertu de la liberté d’aller et de venir propre à chacun. Toujours est-il que pendant quatre jours, (jeudi à dimanche dans la soirée), gendarmes et policiers n’ont pas quitté les rues et ruelles de la capitale. A bord de pick-up, de camions remplis d’éléments armés jusqu’aux dents, à bord de dragons cracheurs d’eau chaude, il était difficile de ne pas se poser cette question : Dakar serait-elle en état de siège ? Malgré tout, ces éléments de la gendarmerie et de la police, bien qu’ayant amoindri les chocs de la manifestation, n’ont pu empêcher la sortie de jeunes qui ont brûlé des pneus et érigé des barricades tout en les affrontant. Plusieurs quartiers de Dakar ont été le théâtre d’affrontements entre forces de l’ordre et jeunes manifestants. De la cité Keur Gorgui, fief d’Ousmane Sonko en passant par Baobab de Barthélemy Dias, Colobane, Hlm, entre autres, le bruit des grenades lacrymogènes a tonné face au sifflement des pierres. Après le retour au calme dans la soirée, tout le monde pensait que les forces de l’ordre allaient rejoindre leurs casernes respectives. Que nenni. Elles ont maintenu le quadrillage de la capitale, totalement bunkérisée depuis jeudi dans la soirée jusqu’à dimanche dans la soirée.

A.MBOW 

 

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