COMMUNICATION AUTOUR D’ARRESTATIONS DE REBELLES
Amadou Gueye fustige le «discours dangereux séparatiste des tontons macoutes du pouvoir»
Amadou Guéye, président de l’Union nationale des indépendants du Sénégal (Unis) est monté au créneau pour dénoncer ce qu’il appelle le «discours dangereux séparatiste des tontons macoutes du pouvoir» en rapport avec la communication faite autour d’arrestations de présumés rebelles à Dakar. «Nous condamnons le discours manipulateur, dangereux, indigne et séparatiste porté par le pouvoir à travers les déclarations concertées d’apprentis tontons macoutes du Président Macky Sall, qui essaient insidieusement et désespérément d’associer Ousmane Sonko au MFDC d’une part et les manifestations démocratiques et évènements de mars 2021 à des manifestations violentes dont le MFDC serait responsable des morts et de la violence.» Dans un communiqué dont nous avons reçu copie, M. Guéye ajoute que «les arrestations supposées de membres du MFDC lors de la manifestation de Yewwi Askan-Wi, ne sont dans cette optique que des actions de manipulations pour accréditer une thèse fausse et récurrente, qui voudrait que la situation nationale lourde de dangers ne soit rien d’autre qu’une affaire de rebelles du MFDC. C’est totalement faux.» Poursuivant, Amadou Gueye fait savoir que «lors des évènements de Mars 2021, face à la déferlante de la jeunesse, le pouvoir avait théorisé qu’ils étaient les faits de terroristes infiltrés pour ensuite se raviser par un discours d’humilité qui avait pour note principale…je vous ai compris.» Mieux, dit le président de l’Unis, «encore pris dans les filets d’une possible contestation, liée à la manipulation du processus pré-électoral de qualification, que tous les Sénégalais reconnaissent comme une injustice flagrante, le pouvoir de Macky Sall croit être au bout du rouleau et n’hésite pas à refaire dans la surenchère. Mais en voulant susciter la peur contre Ousmane Sonko, ces tontons macoutes du pouvoir commencent à montrer qu’ils ont peur, si peur qu’ils sont prêts à tout, incluant même le fait de faire de la rébellion le cœur de leur combat politique, quitte à ostraciser toute une communauté de Sénégalais qu’on voudrait rendre suspecte de soutenir un homme politique parce qu’il est du Sud.» Une occasion pour inviter «tous les Sénégalais à rejeter ensemble ce discours de manipulation et d’ostracisme qui n’a pas sa place dans notre Sénégal. La lutte qui se déroule est une lutte politique entre l’opposition et le pouvoir, entre des camps politiques qui cherchent qui à prendre, qui à conserver le pouvoir. Ce n’est ni une lutte contre la République, ni une lutte antiterroriste, ni une lutte de défense contre des rebelles, ni une lutte entre communautés ».
Nafi THIAM